Alain Gomot, que représente pour vous cette fonction de maire ?
Une fonction enrichissante, mais aussi prenante. Les communes existent depuis 1789, nous espérons qu’elles perdureront.
La commune de Vitreux a-t-elle encore des capacités d’accueil ?
Il reste encore quatre parcelles pour y construire des maisons. Pour nous, cela est suffisant, il n’est pas nécessaire de s’agrandir, il faut rester mesuré. La priorité est déjà de remplir le coeur de village. Je ne suis pas forcément favorable aux lotissements à l’écart du centre, car il est plus difficile pour les populations de s’intégrer.
Quels sont les commerces et les services implantés à Vitreux ?
Vitreux n’a plus de commerces, mais accueille quelques artisans (plombier, charpentier-couvreur, taxi, DJ), un cabinet d’expertise-comptable, l’usine d’électrolyse de l’Abbaye d’Acey, et cinq assistantes maternelles. Nous avons également un gîte, le Domaine du Bois d’Amont, réhabilité dans une ancienne maison bourgeoise. Il attire beaucoup de touristes, notamment étrangers ou du sud de la France.
Quels sont les atouts de votre commune ?
L’Abbaye d’Acey, et ce dans beaucoup de domaines. Elle contribue à la renommée de notre village. Les visiteurs de l’Abbaye en profitent pour venir se promener à Vitreux et découvrent notre charmant petit village. Economiquement, l’usine d’électrolyse de l’Abbaye embauche des salariés de Vitreux et des communes alentours.
Vous êtes à deux jets de pierre de la Haute-Saône. Les habitants sont-ils davantage tournés vers Gray ?
Nous sommes en effet à 1,5 km de la Haute-Saône, mais la plupart des actifs travaillent à Besançon et sont tournés vers le Doubs. En revanche, nos enfants sont tous scolarisés à Pesmes, l’école de Fraisans étant trop éloignée.
Le projet de la communauté de communes Jura Nord d’un pôle scolaire à Vitreux est donc un véritable besoin pour votre commune ?
Oui, c’est ce qu’il nous manque le plus, une école et une cantine. C’est une véritable demande des trois communes de Vitreux, Ougney et Pagney. Le projet devrait voir le jour d’ici 2019, et regroupera six classes, une cantine et un accueil périscolaire. La commune a déjà acquis il y a trois ans un bâtiment de 300 m2 et un terrain de 50 ares Place de la Mairie, la « Maison Mergey », pour un coût de 360 000 euros, dont 100 000 euros de subventions d’Etat. Il sera mis à la disposition de la communauté de communes.
Vous sentez-vous écouté par votre intercommunalité ?
Oui, nous sommes entendus. Je regrette en revanche la loi NOTRe, qui ne relève pas de la communauté de communes. Si la compétence scolaire est pertinente à l’échelle intercommunale, je regrette néanmoins que les communes soient dessaisies de leurs dernières compétences.