Après une pause en 2018 suite à un problème d’approvisionnement de la matière première, le Symposium de sculpture métal, organisé par l’association des Forges de Fraisans, revient pour une 3e édition dans le parc public de la salle de spectacle. Cette année, l’entreprise Derichebourg Environnement, implantée à Franois, a fourni gracieusement trois tonnes de métaux de récupération aux six artistes, qui ont transformé en huit jours cette matière en treize œuvres originales. Ce processus de création à ciel ouvert, en lien direct avec le public, permet de valoriser la démarche artistique, mais aussi le recyclage de déchets métalliques. Jusqu’à la fin de la Guinguette des Forges, le 3 août prochain, les œuvres seront exposées dans le parc des Forges sous la forme d’un circuit d’art, propice à la déambulation et la flânerie.
Michel Laurent, à gauche, aux côtés du maire de Fraisans Christian Girod, et Martine Vermot Desroches, présidente de l’association des Forges de Fraisans.
Cette année, trois nouveaux artistes se sont joints aux « habitués des lieux » que sont les sculpteurs Michel Laurent, Patrick Choffat et Pascal Bejeannin. Karine Halloucherie est venue du Vaucluse participer au Symposium, inSOlo du Pas-de-Calais, et Denis Lucaselli d’Audincourt. « La bonne recette pour un bon symposium est simple : un lieu ouvert à la (s)cul(p)ture, avec de l’espace et de la nature, de l’Humain et de la volonté grâce à l’accompagnement de l’association des Forges et de la mairie de Fraisans, et de l’acier » expliquait Michel Laurent, à l’initiative du projet il y a quatre ans. Rappelons qu’en 2017, le sculpteur sur métal et photographe haut-saônois avait réalisé une œuvre symbolisant l’union des 33 communes de Jura Nord (aujourd’hui 32), installée dans le parc intercommunal de Gendrey. Pour cette 3e édition du Symposium, il a créé à partir d’une cuve en acier massive et imposante, fournie par ses soins, une œuvre dentelée tout en finesse et en délicatesse, à la fragile apparence. Un contraste saisissant qui lui aura valu quelque 70 heures de travail. Pour l’anecdote, l’ex-propriétaire de la cuve provenant de la commune de Chemaudin, est aujourd’hui Fraisanois. Il n’aura pas manqué de reconnaître – non sans mal – sans ancien bien transformé en œuvre d’art.