Sur la ZAC de Ranchot, en bordure du giratoire de la RD 673, d’imposantes charpentes métalliques s’élèvent dans les airs. D’ici peu, les dalles devraient être coulées. Ces travaux, débutés en mars, alors que l’épidémie touchait de plein fouet la France, ont été lancés par le groupe Roy, sur son site de 1,9 hectare. En 2012, les Transports Roy étaient une des premières entreprises à s’installer sur la zone, en y aménageant son siège administratif. Aujourd’hui, le gérant, Charly Roy, et ses deux associés, Jean-Louis Roy et Patrice Thiébaud, ont souhaité centraliser leurs activités dans une perspective de développement.
En effet, le groupe intègre trois sociétés d’exploitation avec des activités différentes mais complémentaires et interdépendantes les unes des autres. Les Transports Roy sont spécialisés dans le transport et négoce de bois-bûches, et gèrent la logistique des deux autres sociétés. Franche-Comté Bois énergie, spécialisée quant à elle dans le déchiquetage du bois en copeaux, déménagera ses activités d’Our. La société Piquet Bois, qui fabrique des piquets en acacia pour l’agriculture, transférera son activité de Saint-Vit. « L’objectif est de centraliser et faciliter la gestion, mutualiser les coûts, et apporter un sens pratique à nos sociétés », explique Charly Roy.
1,2 million d’investissement
Les travaux prévoient la construction d’une plateforme destinée à la mise en place d’un outil de fabrication de bois-bûches, et d’un bâtiment multifonctions qui hébergera les différentes activités. Un investissement d’1,2 million d’euros pour le groupe. « Le montage financier a été ficelé avant la crise, il fallait y aller, on n’avait pas le choix, précise Charly Roy. Evidemment on s’en serait bien passé, on a subi le contre-coup, mais nous gardons espoir que l’activité revienne à la normale après l’été. Les entreprises ont été accompagnées significativement par les dispositifs gouvernementaux, cela aide à assurer un avenir proche. Nos structures sont saines, et nos clients sont sérieux. Nous avons redoublé d’efforts pour les satisfaire. »
80 % de l’activité a été maintenue pendant le confinement, sans recours au chômage partiel pour les 24 salariés des trois sociétés. « Notre activité se déroule principalement en forêt, avec peu de contacts avec des clients ou collaborateurs, poursuit le gérant. Cela a simplifié l’organisation. » Soutenus par la filière Transport avec l’approvisionnement de masques et de gel hydroalcoolique, les salariés ont pu travailler en toute sécurité. « Aujourd’hui, nous ne sommes pas inquiets pour l’avenir de nos sociétés. Je pense surtout aux restaurateurs. Nous essaierons de les soutenir au maximum à notre façon. »