Rouffange

Le nom

Première mention écrite en 1140 : "Rofenges" . Rouffange appartient à un groupe du Nord du Jura, groupés au sud et à l’est e la Serre, dont les toponymes sont formés de façon identiques : Suffixe -Ange, d’orignie germanique. Radical donné à l’origine par un nom d’homme («Rodulf» pour Rouffange).
Des mercenaires germains auraicnt en effet été établis dans la région par l’empereur Constantin au début du 4ème siècle pour repousser les grandes invasions venues du Nord à l’époque, et qui menaçaient l’empire romain. Chaque chef de famille donna son nom à son domaine. Mais les Francs Comtois ont poétisé cette particularité et l’ont fixée dans la Iégende de la «vallée des Anges» : de mauvais anges (Malange sous la conduite de Lucifer, jurèrent (Sermange) de ravager la Terre. Ils se heurtèrent à St-Michel et à ses cohortes d’anges fidèles. L’affrontement eut lieu à Rouffange (rouffe = bataille). Les rebelles changés en loups (Louvatange), furent mis en déroute. Restait aux vainqueurs à se désaltérer au ruisseau que fit jaillir pour eux l’archange (Audelange), tandis qu’une voix divine leur annonçait qu’un jouir, la ville de Rome protégerait les populations pieuses contre les démons (Romange).
Rassurés les bons anges remontèrent aux cieux (Auxange = hausse anges).

Sa situation géopgraphique

A mi-chemin entre forêt d’Arne et vallée de l’Ognon, ce village de l’arrondissement Dole, et du Canton de Gendrey, est distant de 27 km de Dole et de Besaçon, de 5 km de Gendrey. Habitat groupé, en pierre, et toits de tuiles, maisons basses avec parfois un étage et de nombreuses belles caves (région anciennement viticole). En face, depuis le chemin qui Pagney, le regard se porte loin au-delà du vallon, jusqu’au premiers contreforts du Jura. On peut apercevoir Ie Mont Blanc par beau temps.
Situé au creux d’un vallon où coule le ruisseau de la Vèze, le village offre un joli point de vue depuis le « chemin des Marnes », très pentu, qui conduit à Vigearde. Par temps de brouillard, s’y forment encore les « fouletots » (sortes de tourbillons de buée) bien connus de nos grands-parents, et un écho plein de charme y loge encore.

L'évolution de sa population

1790 : 221 habitants
1846 : 201 habitants
1851 : 170 habitants
1940 : 98 habitants
1968 : 89 habitants
1975 : 74 habitants
1982 : 69 habitants
1990 : 80 habitants
1999 : 83 habitants
2009 : 96 habitants
2015 : 100 habitants
2021 : 118 habitants